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Centre
Culturel International de Cerisy
Association
des Amis de Pontigny-Cerisy |
Philippe KISTER
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Vous êtes
directeur-adjoint du CCIC: en quoi consiste exactement votre fonction?
vis-à-vis des participants aux colloques, et vis-à-vis de l’équipe dont
vous assurez la direction?
Mon rôle consiste à établir le lien entre Paris et Cerisy, entre Edith
Heurgon et l’équipe de Cerisy. Vis-à-vis des participants, il est de me
tenir à l’écoute des exigences particulières et, dans la mesure du
possible, d'essayer de les satisfaire. Vis-à-vis de l’équipe, il est de
veiller à la bonne exécution des différents travaux et d'être
disponible et réactif devant les multiples problèmes qui se posent.
Vous
exercez aussi la responsabilité de "chef d’établissement": qu’est-ce
que cette charge implique pour vous?
C’est
une responsabilité assez large, qui englobe plusieurs choses
distinctes: la préparation de la saison
culturelle, consistant à former et organiser une équipe en
passant chaque année, avec le concours de "Pôle emploi", par une phase
de recrutement (le Centre passe en effet de 8 personnes à 22, fin
avril); le suivi des inscriptions
aux différents colloques; le suivi
comptable des colloques; mais aussi, en lien avec la Société
civile du château, la surveillance et la gestion de l’entretien courant
de la propriété, ainsi que toutes les questions relatives à la sécurité.
La
saison 2015 s'ouvre aujourd'hui: en quoi consiste sa préparation?
Quels sont les
points clés?
Toute
programmation est établie environ deux ans à l’avance, ce qui est le
délai nécessaire pour une préparation rigoureuse. La programmation est
décidée par la directrice du Centre assistée de son Conseil, et
préparée en lien avec la direction scientifique de chacun des colloques.
Avec le secrétariat parisien, nous commençons à intervenir, au mois de
novembre de l’année précédente, sur deux points précis: le recueil de
documents auprès des conférenciers (titre et résumé de leur conférence,
liste d’auditeurs, accord pour la publication); la mise au point
progressive de la présentation du colloque sur notre site internet.
Arrive ensuite le mois de mars où est adressé notre traditionnel
courrier postal (environ 5000 lettres) aux membres de l’Association
ainsi qu’à toutes les personnes dont les adresses nous ont été
fournies. En parallèle, s’ajoute un large envoi électronique. Après le
15 mars, la "saison" est lancée et, les inscriptions étant ouvertes,
les courriers (postal et électronique) affluent, tandis que les appels
téléphoniques se multiplient.
Quels
sont vos principaux interlocuteurs locaux pour assurer le bon
fonctionnement du
CCIC?
Ils
sont de toutes sortes. Avec les institutions et collectivités locales
d'abord (maire de la commune, conseils départemental et régional,
direction des affaires culturelles, préfecture de la Manche, pôle
emploi...). Avec les artisans et les commerçants du voisinage ensuite
(ils m’interrogent souvent pour connaître la date d'ouverture du Centre
car, pour tous, elle conduit à une augmentation importante de leur
activité). Il faut savoir que le CCIC est le plus gros employeur de la
commune et génère le plus d’activité. Pendant la saison, le Centre
culturel forme une sorte de "petit village effervescent", avec ses 50 à
80 habitants qui, de semaine en semaine, ne cessent de changer.
Comment évaluez-vous la
réussite d’une saison?
On
peut, pour établir cette évaluation, distinguer deux sortes
d’indicateurs. D’une part, les statistiques, avec le nombre de
participants, le nombre de journées passées à Cerisy. D’autre part, les
témoignages, et aussi bien des personnes qui ont participé aux
colloques que des membres du personnel.
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Vous
pouvez télécharger le programme
complet ci-contre (au format PDF) ou accéder, sur notre site
internet, pour chaque colloque, à des informations plus complètes et
mises à jour chaque semaine (calendrier provisoire des séances, résumés
et bio-bibliographies).
Vous pouvez également télécharger, dès leur parution, les flyers des colloques qui vous
intéressent à la rubrique "Programme" de notre site internet.
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ZOOM SUR LES COLLOQUES DE LA FIN JUIN À LA
MI-JUILLET
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Rationalités,
usages et imaginaires de l’eau (20-27 juin)
Direction:
Jean-Philippe Pierron
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3
questions à Jean-Philippe PIerron:
D’où
vient l’idée de ce
colloque?
D'une réflexion portée sur notre moment écologique, social et
économique pour lequel l'eau est traitée en tant que ressource comme
les autres, comme un gisement à exploiter, bref est devenue l'exemple
emblématique d'un rapport à la nature pensé comme prédation dans le
triomphe d'une vision utilitariste du monde plutôt que comme une
précise relation. Ce colloque est organisé avec la Chaire
Industrielle "Rationalités, usages et imaginaires de l'eau".
Qui
souhaitez-vous y
réunir?
Des théoriciens (philosophes, géographes, anthropologues
hydrauliciens) et des acteurs (agences de l'eau, entreprises
multinationales de l'eau, juristes, médiateurs) qui travaillent à
l’idée selon laquelle nous avons à repenser les rationalités et les
usages de l'eau, ce que nous pouvons faire en nous appuyant sur la
force mobilisatrice d'une poétique de l'eau.
En outre, dans le cadre d'un jumelage France-Madagascar et grâce au
concours de l'Association
Avril, sera présentée une exposition de dessins d'enfants "Tout autour de l'eau", réalisée par
deux classes de CE2 (l'une de l'école de Saint-Denis-Le-Vêtu dans la
Manche, l'autre d'une classe lyonnaise).
Quels
résultats en
attendez-vous?
L'émergence d'un nouveau paradigme théorique et pratique à la hauteur
des enjeux de notre moment écologique, capable de dépasser l'opposition
entre une lecture simplement instrumentale et utilitariste de l'eau
l'envisageant comme une "machine à abreuver" et une éthique
environnementale promouvant la valeur intrinsèque de l'eau en
négligeant les cultures et l'histoire.
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J.-P.
Pierron
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La
fabrique des mots (20-27 juin)
Direction:
Christine Jacquet-Pfau, Jean-François Sablayrolles
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3 questions à Christine Jacquet-Pfau et
Jean-François Sablayrolles:
D’où
vient l’idée de ce
colloque?
Linguistes spécialistes de lexicologie et de néologie, nous sommes
frappés par l'inventivité verbale des Français et francophones, qui
semble s'être débridée depuis quelques décennies; nous avons souhaité
aborder ce phénomène en confrontant différents points de vue.
Qui
souhaitez-vous y
réunir?
Nous avons voulu mettre la créativité lexicale au centre de plusieurs
questionnements et faire appel à des lexicologues, des terminologues,
des psychanalystes, des spécialistes d'études littéraires, d'analyse du
discours, etc. pour qu'ils croisent leurs approches.
Quels
résultats en
attendez-vous?
Nous attendons de ces journées des échanges approfondis et stimulants
permettant la fécondation d’idées par le débat entre spécialistes des
principaux domaines concernés par le même objet que constituent les
nouvelles unités lexicales, ainsi que des discussions enrichissantes
avec les auditeurs, spécialistes ou non.
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C.
Jacquet-Pfau
J.-F.
Sablayrolles
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Quelles
transitions écologiques ? (30 juin - 10 juillet)
Direction:
Dominique Bourg, Alain Kaufmann, Dominique Méda
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3 questions à Dominique Bourg:
D’où
vient l’idée de ce
colloque?
D’un précédent colloque à Cerisy, Retour sur la
société du risque, où il nous est apparu opportun de faire un point
sur cette question de la transition écologique.
Qui
souhaitez-vous y
réunir?
La notion de "transition écologique" s’est imposée parce que nombre
d’acteurs pressentent qu’il n’y a plus guère de sens à parler de
développement durable. Cette expression renvoyait à une démarche
d’anticipation des difficultés. Or, force est au contraire de dresser
le constat de l’aggravation de tous les indicateurs globaux quant à
l’état de la Biosphère. Non seulement nous n’avons rien anticipé, mais
sommes désormais contraints de basculer dans un état planétaire
dangereux et incertain. Au seuil de ce basculement il a semblé bienvenu
de faire l’état des réflexions et des pistes d’action, et d’arracher
l’expression de "transition" à l’indétermination qui caractérise son
usage public et officiel.
Quels
résultats en
attendez-vous?
D’éclairer les trajectoires possibles.
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D.
Bourg
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1935-2015
: 80 ans de philosophie scientifique (13-20 juillet)
Direction:
Michel Bourdeau, Gerhard Heinzmann, Wioletta Miskiewicz, Pierre Wagner
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3 questions à Michel Bourdeau:
D’où
vient l’idée de ce
colloque?
Elle a été suggérée par Wioletta Miskiewicz, une des co-organisatrices,
qui souhaitait souligner à quel point le grand colloque de philosophie
scientifique organisé à Paris en 1935 et qui réunissait Russell,
Carnap, Tarski, Neurath, Popper, Cavaillès, a fait date dans l'histoire
de la philosophie au XXe siècle.
Qui
souhaitez-vous y
réunir?
Toutes les personnes qui pensent que la philosophie et les sciences ont
tout à gagner à rester en contact, qu'il s'agisse des historiens de
sciences ou des scientifiques, ainsi que de tous ceux qui s'intéressent
à la philosophie contemporaine.
Quels
résultats en
attendez-vous?
Renforcer, au sein de la philosophie, le courant qui affirme la
nécessité d'entretenir des liens étroits avec la science; renouveler
notre connaissance de la philosophie des sciences au XXe siècle, en
particulier du néopositivisme.
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M.
Bourdeau
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Au
prisme du jeu
Concepts,
pratiques, perspectives
Direction:
Laurent Mermet, Nathalie Zaccaï-Reyners
Editeur:
Hermann Editeurs - 2015
ISBN:
978-2-7056-9061-8
En sciences sociales
comme dans de multiples contextes professionnels, les usages de
méthodes fondées sur le jeu ou de théories qui utilisent des concepts
liés au jeu sont extraordinairement divers. Cet ouvrage, issu d’un
colloque tenu à Cerisy en 2013, rassemble des contributions qui donnent
à voir et à penser toute la richesse de ces usages du jeu, de leurs
contextes, de leurs enjeux, de leurs fondements, de leur portée.
Bon de commande
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NB: Vous pouvez accéder à l'ensemble
des publications du CCIC ainsi qu'à une liste plus complète des
prochaines parutions à la rubrique "Publications" de notre site
internet.
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Compte-rendus
d'événements
Entre
l'idée d'un colloque de Cerisy et l'heureux terme de sa publication, il
y a trois temps (en moyenne, deux ans de préparation, un moment de
forte intensité lors de sa tenue au château, deux ans pour l'édition
des actes). Il en fut ainsi pour la rencontre ANNIE ERNAUX, envisagée en 2010 (au
cours du colloque L'atelier de
Louis Guilloux), réalisée en 2012 et publiée en 2014, ainsi que
pour
la semaine autour de FRANÇOIS JULLIEN,
imaginée en 2011, tenue en 2013 et publiée en 2015. La parution des
actes de ces deux colloques a donné lieu à deux soirées très
stimulantes qui ont réunies, chacune, à côté des intervenants conviés
pour présenter l'ouvrage, une centaine de personnes, venues aux
colloques ou n'ayant pu y participer, chercheurs attentifs à une pensée
en mouvement, lecteurs passionnés des ouvrages.
- Le 5 mai, les actes du
colloque Des
possibles
de la pensée - l'itinéraire philosophique de François Jullien
(éditions Hermann) ont été présentés à la FMSH (Fondation Maison des Sciences
de l'Homme, Paris), lors d'une table ronde à laquelle ont participé,
avec François Jullien et les co-directeurs du colloque, Françoise
Gaillard et Philippe Ratte, trois contributeurs de l'ouvrage: Roger-Pol
Droit, Patrick Hochart, Etienne Klein. Voici comment Roger-Pol Droit a
caractérisé l'itinéraire du philosophe: comparatisme non, nomadisme
oui; frontal non, oblique, oui; oppositions non, transitions oui;
l'être non, la vie oui (faisant écho au dernier ouvrage de François
Jullien: De l'être au vivre).
- Le 11 mai, la troisième
soirée "Cerisy au CNL", visant
à présenter l'ouvrage Annie
Ernaux, le temps et la mémoire (paru aux éditions Stock) s'est
tenue à guichet fermé (en deux salles). Animée par Francine Best et
Francine Dugast, co-directrices du colloque en compagnie de Bruno
Blanckemann,
avec la participation active d'Annie
Ernaux, deux tables-rondes ont permis d'entrendre successivement
le sociologue Christian Baudelot, l'universitaire Pierre-Louis Fort, la
journaliste Raphaëlle Leyris et l'éditrice Capucine Ruat, et, entre
elles, une magnifique lecture par la comédienne Dominique Blanc du
prologue de "Les Années". Après
un accueil très chaleureux de Vincent
Monadé, Président du CNL et une évocation du colloque (avec
projection de belles photos de Frédérique Chevillot), ont été abordés
successivement le contenu des actes, les concepts qui ont été
travaillés (notamment sur le temps et la mémoire), la fabrication des
actes et leur réception dans la presse ainsi que les nouveaux
colloques, à Rouen et à Cergy, qui ont poursuivi le travail lancé à
Cerisy.
"Annie
Ernaux et Dominique Blanc"
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"Le
public"
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Prochain
événement
-
Le 1er juin (19h),
au Goethe-Institut (17 avenue
d'Iéna,
75016 PARIS): soirée inaugurale du colloque de Cerisy: EUROPE EN
MOUVEMENT : LIEUX, PASSAGES (CERISY À BERLIN. BERLIN À CERISY),
sous la responsabilité de Joachim
Umlauf, avec:
- Mots d'ouverture: Jean-Baptiste de
Foucauld (président de l'AAPC), Patricia
Oster-Stierle (présidente de l'UFA/DFE) et Christophe Prochasson (recteur de
l'Académie de Caen);
- Quel avenir
pour les rapports franco-allemands en Europe?, débat animé par Claire Demesmay et Françoise
Gaillard, avec la participation de Günter
Gloser (ancien Ministre allemand pour les Affaires européennes)
et Hubert Védrine (ancien
Ministre des Affaires étrangères) [avec le concours de la Fondation
"Friedrich-Ebert-Stiftung"].
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Centre Régional des
Lettres de Basse-Normandie (CRL)
Le CRL accompagne certains
colloques littéraires de Cerisy avec des animations, des lectures, des
spectacles. En 2015,
ce sera
le cas:
- le 20 août: LE
FORMAT COURT : RÉCITS D'AUJOURD'HUI, pour
une séance à la Médiathèque de Saint-Lô (avec le concours du Prix
du Jeune Écrivain):
-
Pratique de la nouvelle
chez les jeunes à travers les concours d'écriture, avec Nelly Antoine, Marc Dambre, Laurence Decréau, Cindy Mahout et Marc Sebbah;
-
La nouvelle française
contemporaine: voix d'auteurs, animée par Sabrinelle Bedrane & Claire Colin,
avec Alain Absire, Georges-Olivier Châteaureynaud et Marie-Hélène Lafon;
et
d'une soirée consacrée à des lectures d'extraits de nouvelles par la Cie du
Grain de Sable (PMVV).
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Pays d'art et
d'histoire du coutançais (PAHC)
L'association PAHC, avec
laquelle, sont organisées certaines opérations relatives au patrimoine
culturel, plus particulièrement à l'occasion des colloques "normands".
En 2015, ce sera le cas:
- le 28 mai: QUE VONT
DEVENIR LES ÉGLISES NORMANDES ?, pour des visites, animées
par Françoise Laty,
à Coutances (église Saint-Pierre; église Saint-Nicolas; la Chapelle
du Lycée) et le 29 mai, pour
une conférence, lors d'une table ronde animée par Brigitte Galbrun intitulée "La
valorisation des églises", présentée par Françoise Laty (Pays d’art et d’histoire du Coutançais)
& Julien Deshayes
(Pays d’art et d’histoire du Clos du
Cotentin): Valorisation des
églises dans les pays de Coutances et du Clos du Cotentin.
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2015 Centre Culturel International de Cerisy
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