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CENTRE CULTUREL INTERNATIONAL DE CERISY

Programme 2006 : un des colloques


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L'ANTHROPOLOGIE HISTORIQUE DE LA RAISON SCIENTIFIQUE
Mise à jour
16/11/2017


DU MERCREDI 12 JUILLET (19 H) AU MERCREDI 19 JUILLET (14 H) 2006

DIRECTION : Philippe DESCOLA, Bruno LATOUR

ARGUMENT :

Les travaux en anthropologie et en histoire sociale ont depuis trente ans modifié en profondeur la conception traditionnelle des sciences exactes, de leur rôle social, de leurs origines culturelles, de leur enracinement métaphysique. Si l’histoire de la Raison ne paraît plus pouvoir résumer à elle seule l’originalité de la science occidentale, il n’existe pourtant pas encore d’alternative qui permette de respecter à la fois l’objectivité des sciences de la nature et leur étrangeté anthropologique.

Le but de ce colloque n’est pas de proposer un autre "grand récit" synthétique, mais plutôt de comparer systématiquement les conditions favorables ou défavorables à l’émergence de la pensée scientifique dans différentes parties du monde. Ce sera l’occasion d’une confrontation méticuleuse entre historiens des sciences, philosophes et anthropologues.

Nous essayons dans cette rencontre de revenir à la tradition de Cerisy: moins de communications, des exposés plus courts (en français le plus souvent; ceux qui seront en anglais feront l'objet d'un résumé et, de toutes façons, tous les orateurs comprennent le français) et surtout beaucoup de temps pour la discussion. Ces moments d'exploration sont importants car il est rare que les historiens des sciences, les philosophes des sciences et les anthropologues aient le temps de se rencontrer sur une question aussi importante. Pour se préparer au colloque, il n'est pas mauvais de se familiariser avec les ouvrages des auteurs mais il sera souvent fait mention du livre de Philippe Descola, Par-delà nature et culture.

Un ouvrage ultérieur, réunissant les contributions, permettra de proposer une réécriture réaliste et comparative de la science occidentale.

CALENDRIER DÉFINITIF :

Mercredi 12 juillet
Après-midi:
ACCUEIL DES PARTICIPANTS

Soirée:
Présentation du Centre, du colloque et des participants


Jeudi 13 juillet
Matin:
Philippe DESCOLA: De l’analogisme au naturalisme

Après-midi:
Lorraine DASTON: Le tabou de l'anthropomorphisme dans les sciences
Patricia FALGUIÈRES: Teckné, art, nature et mécanique dans l’Europe du XVIe siècle


Vendredi 14 juillet
Matin:
Karine CHEMLA: Cosmologie, calcul et histoire conceptuelle. Une approche anthropologique des mathématiques de la Chine ancienne

Après-midi:
Jean-Jacques GLASSNER: L'herméneutique des devins mésopotamiens


Samedi 15 juillet
Matin:
Peter GALISON: Physics without Center

Après-midi:
DÉTENTE


Dimanche 16 juillet
Matin:
Claude IMBERT: L'épisode formaliste, avant et après
Claude ROSENTAL: La raison scientifique au prisme de l'anthropologie historique de la démonstration

Après-midi:
Première discussion plénière préparée avec les participants: Christine HERZFELD, Vinciane DESPRET, Lucienne STRIVAY


Lundi 17 juillet
Matin:
Hans-Jörg RHEINBERGER: Historiciser l'épistémologie
Isabelle STENGERS: La raison scientifique et le problème de la bêtise

Après-midi:
Ian HACKING: Sur l'anthropologie philosophique de la raison scientifique


Mardi 18 juillet
Matin:
Fabian MUNIESA: Le problème de l'économie
Sophie HOUDART: Une autre manière d'être universel: ethnographie d'un laboratoire de biologie au Japon

Après-midi:
Deuxième discussion plénière préparée avec les participants: Oleg KHARKHORDINE, Andréas Léo FINDEISEN


Mercredi 19 juillet
Matin:
Bruno LATOUR: Si nous n’avons jamais été moderne, de quoi héritons-nous?

Après-midi:
DÉPARTS

RÉSUMÉS :

Karine CHEMLA: Cosmologie, calcul et histoire conceptuelle. Une approche anthropologique des mathématiques de la Chine ancienne
La tradition mathématique de la Chine ancienne, pour laquelle le Canon Les neuf chapitres constitue une œuvre de référence, confère à la surface sur laquelle se mènent les calculs un rôle crucial. Cette surface représente en effet bien plus qu’un instrument de calcul. Elle est le lieu d’une recherche sur les algorithmes qui s’articule sur une réflexion à caractère cosmologique. Les algorithmes s’y incarnent de façon dynamique, et font l’objet en tant que tels d’un travail mathématique spécifique. La surface à calcul a permis à cette recherche de se développer grâce à la mise au point d’un formalisme et de manières de faire très particuliers. C’est dans le contexte de cette pratique intellectuelle qu’a pris forme, au moins dès les débuts de l’ère commune, et que s’est développée sur plus de treize siècles en Chine, une approche inédite des équations. Aussi bien le concept que les visées assignées à la recherche se laissent corréler aux spécificités du travail sur la surface. Et pourtant, dès le XIIe siècle, des manuscrits arabes témoignent de ce que cette approche des équations a circulé et a été intégrée à d’autres approches des équations développées ailleurs. Je m’appuierai sur ce matériau pour discuter des rapports qu’on peut élaborer entre anthropologie et histoire des sciences.

Lorraine DASTON: Le tabou de l'anthropomorphisme dans les sciences
Le tabou concernant l’anthropomorphisme dans les sciences, tout en restant culturellement spécifique (d’un point de vue historique et anthropologique, il s’agit d’une grande exception), fait encore l’objet de controverses (par exemple, en éthologie). Pourquoi une ligne infranchissable devrait être tracée entre les modes de description et d’explication propres aux humains et ceux s’appliquant au reste de la nature? L’anthropomorphisme est souvent lié à l’anthropocentrisme et condamné comme une manifestation de plus de provincialisme et d’arrogance. Pourquoi notre espèce devrait-elle être située au centre de l’univers? Il est toutefois possible de repérer et de circonscrire des cas historiques où anthropomorphisme et anthropocentrisme s’opposèrent l’un à l’autre. Je propose une exploration historique et conceptuelle du bannissement de l’anthropomorphisme, avec une attention particulière pour ses racines théologiques juives et chrétiennes, qui l’interdirent en le considérant comme blasphématoire.

Lorraine DASTON: The taboo against anthropomorphism in science
The taboo against anthropomorphism in science is at once culturally specific (seen historically and anthropologically, it is the great exception), and it is still controversial (e.g. in cognitive ethology). Why should a sharp line be drawn between the modes of description and explanation appropriate to human beings and those applied to the rest of the nature? Anthropomorphism is often linked to anthropocentrism and condemned as simply another expression of provincialism and arrogance: why should our species be made the hub around which the universe turns? But it is possible to conceive and instantiate historically cases in which anthropomorphism and anthropocentrism stand opposed to one another. I propose a conceptual and historical exploration of the ban on anthropomorphism, with special attention to its roots in Jewish and Christian theology: anthropomorphism was first forbidden on religious grounds, as blasphemous.

Peter GALISON: Physics Without Center
For decades a governing, if disputed metaphor for physical science has been that of a pyramid. From the etherial reaches of unified field theories, through nuclear, atomic, and eventually molecular physics, a vast hierarchy of reason aimed to direct all from a few master equations. Nowhere was this vision more deeply entrenched than in particle physics or string theory. But over the last years, physics has been shifting--not through a particular new theory but through a contested realignment of the role of law itself. On the one side there is growing an increasing reliance on simulations, numerical approximations; on the other a sense that the long-held desire to find a single equation that would dictate all the constants of nature was not be. Instead, there would be only a huge, perhaps infinite exfoliation of new universes and the mere accident that we find ourselves in this one not that one was not to be explained by other than our own presence. The rise of simulations and anthropic arguments are so much part of a dispute about the form of the right law, or even the properties of the right law. Instead, these are moves within a great shift: a substitution of the ring for the pyramid, a battle not over the nature of the center, but over its very existence.

Jean-Jacques GLASSNER: L'herméneutique des devins mésopotamiens
A la suite d’une hypothèse formulée pour le cas chinois, une rumeur persistante fait de la divination en Mésopotamie l’un des mobiles de l’invention de l’écriture. Mais tel n’est pas le cas. On propose de se porter au XVIIIe siècle avant notre ère, en Babylonie, une période charnière où la science divinatoire connaît une mutation profonde. Un nouveau régime de rationalité résulte des réflexions et des remises en cause des devins où l’écriture joue une place majeure; en un mot, la science divinatoire s’enrichit des savoirs de l’écriture. Par un double processus de transformation ou de sémantisation, les signes naturels, désormais perçus comme des signes d’écriture, sont socialisés et signifient le devenir humain. La place de l’écriture s’en trouve amplifiée, mais c’est le mode de lecture qui subit une mutation. L’analogisme demeure le mode de pensée dominant.

Ian HACKING: Sur l'anthropologie philosophique de la raison scientifique
Mon proposé vise à expliquer, dans le contexte de mes études sur les styles de pensée scientifique, "ce qui me paraît le plus décisif pour passer d’un régime "analogique" à un régime "naturaliste" où prédominent ces styles (mathématiques, du laboratoire, statistiques, etc.) qui paraissent plus directement associés au développement des sciences". A mon avis, chaque style a son histoire propre. Les démonstrations mathématiques ont émergé (vraisemblablement) dans la culture ionienne il y a 26 siècles, mais (selon moi) la probabilité n’émerge que dans l’Europe moderne du XVIIe siècle. L’apparition d’un nouveau style est toujours liée à la découverte d’une capacité cognitive "innée" appartenant à l’enveloppe génétique humaine, et qui trouve à un moment donné un milieu social favorable qui lui donne matière à se nourrir et à se développer. Si l’on pense que ces différents styles de pensée scientifique sont tous des manifestations d’un seul régime naturaliste, on en revient au premier style de pensée scientifique dans la tradition européenne: on se livre à une spéculation sur les conditions nécessaires à l’évolution des preuves déductives et des postulats nécessaires pour leur démonstration. Je propose ici un enchaînement des conjectures et un modèle du raisonnement qui dérive notamment du livre de Reviel Netz, The Shaping of Deduction in Greek Mathematics: A Study in Cognitive History (1999). Cet ouvrage met l’accent, à juste titre, sur la déduction et non sur les axiomes, qui focalisent traditionnellement la réflexion philosophique sur les mathématiques grecques. Ces recherches contribuent à une anthropologie philosophique, presque dans le sens d’Emmanuel Kant, parce qu’elles sont situées à l’intersection de deux domaines, le domaine cognitif (universel) et le domaine culturel (local).

Sophie HOUDART: Une autre manière d'être universel: ethnographie d'un laboratoire de biologie au Japon
Nous sommes au milieu des années 1990 dans un laboratoire de biologie, au Japon. Ce laboratoire, révèle l’enquête, met notre cosmologie moderne à rude épreuve — épreuve rendue d’autant plus saillante que le laboratoire est comparé avec un autre, français, avec lequel il collabore. Dans l’un comme dans l’autre groupe, les scientifiques étudient le comportement sexuel de la drosophile. Chacun de leur côté, ils travaillent sur des mutations qui montrent un comportement sexuel modifié. Ils appartiennent à un même champ scientifique; échangent matériaux, informations, chercheurs même; usent globalement des mêmes dispositifs techniques et publient dans les mêmes revues scientifiques. Selon toute apparence, les deux laboratoires sont unis par une même épistémologie et la collaboration qui les rapproche institutionnellement est fondée. Il y a pourtant matière à discussion: les méthodes d’observation du comportement, les outils de mesure, entre autres, les distinguent franchement au point de voir le même mutant homosexuel dans un laboratoire et asexuel dans l’autre. L’analyse de la controverse à laquelle donne lieu cette découverte contrastée montre au final que les protagonistes manient des anthropologies différentes dont l’univocité de la Raison scientifique semble bien en peine de rendre compte.

Claude IMBERT: L'épisode formaliste, avant et après
Il y eut un formalisme mathématique au début du XXe siècle, bien circonscrit par le programme de Hilbert. Il fut de courte durée, et n’a pas survécu à l’approche syntaxique et métamathématique de Gödel. Quelques années plus tard, Cavaillès l’a replacé dans une histoire axiomatique de la mathématique moderne, il s’y dissout. Il y eut aussi un usage généralisé du formalisme, dont les motifs sont beaucoup moins clairs: prestige du formalisme mathématique pas toujours compris, logicisme russellien, programme analytique repris par le positivisme logique pour une Encyclopédie de sciences unifiées. Aujourd’hui on voit mieux comment tous faisaient allégeance à une canonicité du savoir, suspendue à une logique élémentaire sur laquelle s’articulait le criticisme. Hilbert s’en était recommandé, le terme même de logique formelle est dû à Kant. Une analyse réductionniste et sa promesse d’universalité apparaissaient seules capables, en dernier ressort, d‘authentifier les connaissances empiriques. Ces retraites analytiques sur une forme minimale et ultimement discursive ont tenu lieu d’épistémologie, comme s’il fallait profiter tacitement de la réalité anthropologique du langage tout en s’en méfiant. Sans revenir sur ce qui a occulté la réalité historique de canons logiques discontinus ni sur les schématismes sous-jacents, c’est bien l’attachement à une monotonie analytique, le préjugé du simple toujours réductible au familier, qui a alimenté le formalisme. Aujourd’hui la question est ailleurs: comment se met en place, sur des symbolismes ayant leur délinéation propre, une intelligibilité non nécessairement discursive? Elle n’est jamais entièrement dissociable de ses supports ni des expériences qu’elle diffuse. Ici commencerait une enquête anthropologique.
La réalité de la forme est incontestable: comme analogie, transformation, style, anamorphose, et tout ce que suggèrent la notion protéiforme de Gestalt ou les travaux de d’Arcy Thompson. Elle a place dans la chaîne cognitive. S’y alimente une générativité syntaxique, une capacité de métamorphose, et des combinaisons contrôlables. La complexité des savoirs appelle une multiplicité de supports, offrant une capacité de dépliement sur de nouvelles dimensions. Repérables dans l’histoire, ils sont particulièrement visibles dans les programmes informatiques contemporains qui enchaînent des algorithmes hétérogènes. Une discursivité canonique n’est jamais initiale. Articulant, comme tout symbolisme partagé, une communication, une régularité, et une carte de réel, on y verra plutôt le résultat d’un processus de feed back, c’est-à-dire la manière dont un savoir détache, à terme, une partie de lui-même comme sa grammaire économe. Tout formalisme y est subordonné. Ce pourquoi Merleau-Ponty et Lévi-Strauss ont donné en temps voulu de très bons arguments.

Fabian MUNIESA: Le problème de l'économie
Le pari d’une rencontre féconde entre l’histoire des sciences et l’anthropologie a fait l’objet de quelques essais prometteurs dans le domaine de l’économie, mais ces essais ont suscité parfois de vives critiques. Le propos de cette communication est de réfléchir sur le cas du performativity program, un programme de recherche (formulé par Michel Callon et décliné par Donald MacKenzie) qui propose de mélanger l’enquête sur economics (la science) et celle sur the economy (son objet) et qui a, de ce fait, suscité d’importantes disputes dans le champ de l’anthropologie économique (Daniel Miller) et, simultanément, dans celui de l’histoire des sciences économiques (Philip Mirowski). Un intérêt de cette dispute est celui de fournir un matériau intéressant pour comprendre le statut de l’économie dans le raisonnement critique moderne. Au centre de ces disputes, se trouve en effet la question centrale de la "critique de l’économie" (et, partant, de la vérité du raisonnement économique). Cette intervention fournit donc une occasion intéressante pour réexaminer le "problème de l’économie" (au sens où les catégories économiques émergent en tant qu’objets, tous confondus, de science, de pratique et de critique).

Hans-Jörg RHEINBERGER: Historiciser l'épistémologie
Si le XIXe siècle assista à l’ascension du positivisme dans la philosophie de la science, le début du XXe siècle connut une crise de la pensée positiviste sans pour autant trouver une solution immédiate, ni même une alternative à cet héritage. Lentement, tout au long du siècle, les philosophes des sciences entreprirent d’historiciser l’épistémologie et de reconnecter les contextes de justification et de découverte, auparavant séparés. Ce mouvement ne peut être compris au sein des limites étroites de l’histoire de la philosophie: il doit être situé dans le contexte plus large des dynamiques propres aux sciences du XXe siècle. L’histoire récente des sciences de la vie constituera la toile de fond de mes considérations.

Hans-Jörg RHEINBERGER: Historicizing Epistemology
If the nineteenth century witnessed the rise of positivism in philosophy of science, the early twentieth century went through a crisis of positivistic thinking without an immediate solution or even alternative to the heritage of the century before. Only slowly, in the course of the twentieth century, thinkers of science began to historicize epistemology and to re-connect the once separated contexts of justification and of discovery. This movement cannot be understood within the narrow confines of a history of philosophy; it has to be placed in the broader context of the dynamics of the twentieth century sciences. The recent history of the life sciences will serve as a foil to my considerations.

Claude ROSENTAL: La raison scientifique au prisme de l'anthropologie historique de la démonstration
Les résultats récents des recherches menées en anthropologie historique de la démonstration conduisent à réinterroger les représentations les plus sédimentées de la raison scientifique. Elles incitent par exemple à appréhender le travail démonstratif autrement que dans les termes limités d'une opposition canonique entre preuve (apodeixis) et persuasion (epideixis). Le conférencier s'attachera à dresser un bilan de ces recherches et à en dégager les perspectives pour la saisie de cette activité singulière que l'on nomme raison.

Isabelle STENGERS: La raison scientifique et le problème de la bêtise
Gilles Deleuze a écrit que si l'erreur, au XVIIe siècle, et l'illusion, au XVIIIe siècle, sont les problèmes autour desquels s'organise l'image de la pensée, c'est la bêtise qui, avec Nietzsche et Flaubert, devient le problème à la fin du XIXe siècle (et au XXe?). Dans les trois cas, la question n'est pas le peuple (ignorant), mais la pensée elle-même, sa vulnérabilité propre. On tentera de prolonger cette idée en la liant à la question de la "raison scientifique", en ce que cette question implique une identité de "la science" peu séparable de la professionnalisation des sciences. On envisagera plus particulièrement le lien entre l'énoncé "cela doit pouvoir s'expliquer par..." et la référence à la "nature".

BIBLIOGRAPHIE :

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Witkowski, Nicolas, Dictionnaire culturel des sciences, Paris, Éditions du Regard, 2003.

Avec le soutien du CNRS, de la Fondation Giannino Bassetti,
de la Fondation Hugot, de l'Institut CDC
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