Secrétaire général des Amis de Pontigny-Cerisy, en quoi cela consiste-t-il ?
En principe, un secrétaire général est mandaté pour assurer le bon fonctionnement administratif d’une association. Au sein des Amis de Pontigny-Cerisy, cette fonction m’a plutôt été attribuée en reconnaissance d’un engagement déjà ancien. Venu pour la première fois à Cerisy en 1999, à l’occasion du colloque "Logiques de l’espace, esprit des lieux", j'y retourne chaque année au moins une fois, soit comme auditeur, soit pour animer une table ronde ou codiriger un colloque. Hors saison, j’assiste aux réunions du conseil, formule des propositions, sans compter les échanges plus informels avec les participants, à commencer par Edith dont la "prospective du présent", permettez-moi de le dire, a imprégné ma pratique du journalisme. En outre, le précédent secrétaire général n’était autre que Pierre Bouet à qui l'on doit le second colloque de la saison 2015: "Que vont devenir les églises normandes ?" (voir la lettre du mois d'avril).

Et auquel vous participiez pour animer la séance de synthèse publique au théâtre de Coutances ?
Si un jour on m’avait dit que j’animerais une table ronde sur le devenir des églises normandes, j’aurais soupçonné mon interlocuteur d’avoir beaucoup d’imagination. Cependant, celle-ci m’a beaucoup intéressé. Certes parce que je vis dans une Région, la Bourgogne, où la question se pose, mais aussi parce qu’elle se révèle une entrée intéressante dans les enjeux du développement durable, mon thème de prédilection. Passionnante, la table ronde l’était d’autant plus qu’elle offrait l’occasion à des acteurs très divers de débattre ensemble des actions concrètes à engager. La plupart avaient assisté au colloque, mais à des jours différents. J’en suis sorti encore plus convaincu de la nécessité de prendre le temps de décloisonner les différents mondes en se rencontrant dans des lieux "improbables": un théâtre ou un château !

Vous venez d’assister aussi au colloque "Europe en mouvement: lieux, passages (Cerisy à Berlin. Berlin à Cerisy)"
Oui, j’avais participé aux échanges préparatoires. Sur place, j'étais simple auditeur. Le luxe ! Même si le colloque s’est révélé très prenant, du fait de la richesse du programme et des sujets débattus. C’est dire, au passage, si le dialogue franco-allemand doit être préservé. Pas un sujet, que ce soit en littérature ou dans les arts, en sciences sociales ou en urbanisme, en économie et en politique, où il ne soit pertinent. Autre bonne nouvelle: si on peut parfois s’interroger sur le devenir de ce dialogue au sommet des Etats concernés, il suffisait de voir la qualité des échanges avec les nombreux allemands présents, dont beaucoup de jeunes doctorants, pour se rendre compte qu’il est toujours aussi prometteur.

C. Reggiani

A. Begenat-
Neuschäfer

J.-F. Chiantaretto

J. Ricardou

A. Querrien


A. Sauvagnargues